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Interim story

20 juillet 2010

Zahia nue les photos!

Zahia nue et lascive juste pour vous... Les photos interdites!

Bon, ben si avec ça, j'arrive pas à faire péter le compteur des visites...

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17 septembre 2008

Pas le choix...

...Je dois aller bosser. Ca tombe bien, ma pourvoyeuse en job vient de m'appeler. Une petite mission, jusqu'à la fin de la semaine. Je dois remplacer un type qui s'est fait porter pale. Le veinard. C'est pour du conditionnement.Je vous refais la scène :

-"Allo, Ghislain?"

Moi, regretant déja d'avoir répondu :

-"C'est moi..."

-"Vous etes disponible jusqu'a Samedi?"

Moi, n'aimant pas trop le sens de la question. J'aurais préferé qu'elle me dise tout de suite ce qu'il en était avant de prononcer le moindre oui :

-"Euh, attendez je regarde (comme si j'avais un agenda ou des rendez-vous importants), euh faut voir, c'est pour quoi au juste?"

Elle, qui essaye de me vendre sa salade :

- " C'est une petite mission, un remplacement. Ce sont des préparations de commandes, c'est juste 3 jours."

Ca y est, elle me culpabilise. "C'est juste 3 jours", elle aurait aussi bien pu me dire : sauvez-moi la vie, je ne trouve personne et si je n'ai pas reglé ça avant ce soir, je vais me faire virer et par voie de conséquences je ne pourrais plus payer les traites de mon pavillon en lotissement, ce qui conduira les autorités compétentes à m'expulser manu militari, en plein hiver, moi et mes enfants. Et personne ne m'aidera, puisque mon mec m'a quitté,que je suis fille unique et que mes parents sont morts.
Ah là, là, je suis trop bon...

Je lui réponds :

-"Ok, c'est à quelle adresse? C'est pas trop loin de chez moi j'espère."
-"Non,non c'est en banlieue-est, Neuilly-plaisance."
-"Argh! Je vais être obligé de prendre ma voiture!"
-"Ah oui, c'est sur. Mais c'est 11 euros de l'heure! C'est bien ça, non? Je vous envoie l'adresse par mail si vous voulez, il faut y etre demain matin à 06h00"
-"Ouhais, ok...C'est tout?"
-"N'oubliez pas vos gants et votre bonnet!"

Quoi?Des gants, un bonnet? De quoi elle me parle? Neuilly-plaisance, c'est en Sibérie?
Je lui demande :
-"des gants, mais pourquoi faire? Je conditionne des boules neige?"(Tu noteras, cher lecteur, que je ne perd jamais mon sens de l'humour, ravageur, en toutes circonstances).
-"Ah! ah! vous etes drole (elle n'en croit pas un mot). Non, mais vous travaillerez en chambre froide, vous allez préparer des commandes alimentaires pour des restaurants d'entreprise"

Je le sentais, il y avait dès le début quelquechose qui clochait. Travailler en chambre froide, les engelures, les crevasses, les lèvres bleues. C'est plus un boulot là, c'est une experience extrème. Heureusement que ce n'est que trois jours...

-"Ok, j'y serais."
-"Merci ghislain, aurevoir, je vous rappelle la semaine prochaine."

Et voilà, comment je me suis fait eu.

13 septembre 2008

Mission 1

Mes journées sont plutôt calmes en ce moment. En fait, je n'ai pas envie de bosser pour l'instant.Ah! qu'il est bon de faignanter à loisir, de se lever pour se recoucher aussi sec si le temps est mauvais dehors. Je lis, je traine, vais me balader la journée avant de retrouver mes potes le soir. Ah, que cette vie est douce...Après un rapide coup d'œil sur l'état de mes finances et un bref calcul du cout de ma vie, j'ai encore une semaine devant moi...avant de retourner au turbin.

Alors je profite et parfois, des souvenirs émergent de nulle part et l'autre jour, alors que j'étais hyper occupé à la préparation d'un soufflé au chocolat à l'élaboration diaboliquement compliqué, je me suis rappelé de mes premières expériences en interim. J'étais magasinier, dans une très très grande surface, le nom importe peu tant elles se ressemblent toutes.

J'étais "détaché" au "département" fromage, et mon boulot consistait essentiellement à alimenter le rayon du gruyère râpe. Et les quantités de gruyère râpée consommée quotidiennement dans notre pays sont, croyez-moi, proprement hallucinantes.

Je passais l'essentiel de mon temps à décharger des palettes entières, arrivant difficilement à contenir la demande de la clientèle féroce et avide qui s'emparait de ses sacs comme si leurs vies en dépendait.
Mais le souvenir qui m'est revenu, est celui du chef de rayon. Et chef de rayon, dans une grande surface, est certainement un des pires boulots que l'on puisse imaginer. Et ceci pour plusieurs raisons :

Vous travaillez dans un environnement inhumain,les employés pressurisés, maintenus à température constante dans ces grandes surfaces me font penser à des zombies.Tous les gestes sont mécaniques. On ne parle pas, personne n'est là par choix.D'ailleurs il n'existe pas de cursus scolaire pour bosser dans ce genre d'environnement et ce n'est surement pas un hasard.Un jour, j'ai demandé à un de mes jeunes collègues ce qui l'avait amené à choisir ce boulot, il venait de signer son CDI, le Graal du chômeur.Et il m'a répondu : "L'argent, bien sûr.Mais tu sais, ce n'est pas si dur, j'ai beaucoup déprimé les 3 premiers mois mais là, ça va."
"Ça va" qu'il m'a dit, moi je n'ai pas osé lui dire que j'avais pas l'impression que ça allait, et que si les 3 premiers mois sont si angoissant,les 20 prochaines années risquent d'être longues,très longues.Mais là, je parle des gars comme moi, des petites mains facilement interchangeables et peu payées.

Le chef de rayon lui semble-t-il est plutôt bien payé, sa rémunération est de toute façon en rapport direct avec les résultats qu'il obtient dans son rayon. Et il gère tout, les commandes, les prix, la mise en place d'opérations spéciales...Le BA-ba du commerce : acheter bon marché pour revendre le plus cher possible. Mais même si la paye est copieuse, il faudra m'expliquer comment trouver le temps de dépenser son argent lorsque l'on travaille du Lundi au Samedi inclus, que l'on commence à 6h00 pour finir à 22h.
Et quand je pense qu'on va bientôt leur demander de bosser le Dimanche...les pauvres.

Leur rayon, c'est leur univers, leur domaine, ils en sont responsables et dans leur milieu, la pitié n'existe pas, tout se règle à coup de tableau, de calculs de marges et de bénéfices. Les réunions hebdomadaires sont parfois pour le chef de rayon non-performants, une véritable mise à mort.Et croyez-moi, on tombe vite en disgrâce lorsque les chiffres ne sont pas en adéquation avec les objectifs ahurissants imposés par la direction.
Les chefs de rayon vivent donc dans un stress permanent,paranoïaque. Je me suis souvent accroché avec eux, ils trouvaient que je n'allais pas assez vite, ou que le "facing"(technique consistant à ramener tous les produits le plus en avant du rayon pour créer l'illusion de rayonnages bien remplis)n'était pas à la hauteur. Mais moi, je reste toujours calme, ils me font de la peine et je ne veux pas les accabler, alors dans ce genre de situation, et ça fait partie d'un des avantages suprêmes de l'interim, je leur tends ma "feuille de présence" que j'ai toujours sur moi, et je leur dis : "Ok, signez moi ma feuille, et je me casse.". Et là, la réaction est invariable, stupeur, ils n'ont aucune emprise sur moi. Mais leur boulot les tient par les couilles, et si je me casse maintenant, avant l'ouverture du magasin, les clients vont trouver des rayons vides, n'achèteront pas leur gruyère râpé favori, et ils connaitront leur "black day". Un peu comme à la bourse, le krack du rayon gruyère râpé. Et ce sera retentissant, les chiffres sont ajustés en temps réel.  Le lendemain matin, tous le monde verra une courbe de progression des ventes s'effondrer, convoqués par les hautes instances ils seront mis au pilori devant tout le monde.Les précédents états de service, aussi bon soient-ils, ne changeront rien, ce qui compte dans ce business, c'est le présent, la pression permanente du chiffre. Alors généralement dans cette situation, soit ils s'excusent et me demandent de finir avant d'appeler mon agence d'interim, de se plaindre de moi et d'exiger un remplaçant pour le lendemain matin, c'est ce qui arrive le plus souvent, ou soit je sens pointer une lueur d'humanité dans leur œil, j'ai l'impression qu'ils se questionnent, et la question la plus évidente qui doit les frapper à cet instant est surement "qu-est-ce-que je fous là?", c'est fugace, mais ils saisissent l'espace d'un instant l'absurdité de la situation, et des rapports que ça génère.De instrumentalisation de leur personne.

Cette réaction est  rare, mais existe. Une fois, j'ai presque sympathisé avec un chef de rayon. Il s'occupait de la librairie, autant dire qu'aux yeux des autres il jouissait d'une image d'intellectuel. Mais vendre du gruyère ou des magazines et des stylos, ce sont les mêmes contraintes. Nous sommes allés boire un café, un jour ensemble alors qu'il s'accordait une pause. J'ai pensé qu'on allait pouvoir parler littérature, culture mais c'était horriblement cafardeux,Ces projets d'avenir consistait à endurer la situation encore une petite quinzaine d'années, histoire de rembourser le crédit de la maison et de la voiture. j'en ai encore froid dans le dos...Je te souhaite d'y arriver l'ami...

11 septembre 2008

Interimaire vener

Jour1
Bon, ben voila je l'ai ouvert ce blog! C'est ma petite sœur qui va être contente :  elle n'arrêtait pas de me tanner avec ça (elle a 15 ans et plusieurs skyblogs à son nom).Il faut dire que j'ai toujours aimé écrire des petits trucs. Un bout de poème par ci, ou une nouvelle par là. J'ai commencé au moins 53 romans, sans jamais dépasser la deuxième page. Je pratique en amateur quoi...

Mais bon, commençons par les présentations :Ghislain, 26 ans et parisien (for ever...).J'ai une vie de rêve : j'habite un appartement que l'on me loue très cher (450 Euros) pour 12m2 (parait-il) habitable.Faudrait qu'on m'explique comment on peut "vivre" la dedans, moi j'appelle ça mon stage de survie permanent en milieu clos et parfois hostile.JE n'ai pas d'animaux de compagnie;excepté une colonie de cafards que j'ai d'abord tenté d'exterminer.Sans succès, alors pas dépit et après leur avoir fait une démonstration de mon incapacité à leur nuire, j'ai voulu apprendre à  les connaitre .Dorénavant je vis en parfaite symbiose avec ces bestioles, j'en ai même apprivoisé un qui se montre très affectueux (non, la je rigole).

Malgré un physique avantageux (d'après ma mère...), je suis célibataire,depuis plus de 2 ans maintenant et du coup ce détail cumulé à la cellule dans laquelle je "vis", vous comprendrez bien que je passe l'essentiel de mon temps dehors à chercher des femmes consentantes pour une nuit d'amour, m'héberger ou sinon juste un repas, merci c'est très gentil.

Question boulot, sur ce point on peut dire que c'est presque la reussite totale : je suis interimaire, et assez peu qualifié.Mais volontaire.Je peux etre manutentionnaire le Lundi, Hot-liner le mardi, vendeur de carottes le mercredi et ne rien foutre le reste de la semaine par exemple.

Alors, là, vous me direz que ma vie frole le rattage complet...et je vous repondrais que:

1-je suis encore jeune, tout n'est pas foutu
2-Concernant mon boulot estampillé "précaire" et puant la misère sociale et bien moi j'en suis plutôt content : je ne m'ennuie jamais, les missions sont variées, je ne travaille pas tout le temps et je suis un peu mieux payé qu'un smicard (primes de précarités obligent).
3-Pour l'appart, ok il va vraiment falloir que je me bouge.

J'ai assez peu d'amis si je me compare à la moyenne des gens. Mais les miens, c'est des vrais.Ils sont pas du tout virtuels. D'ailleurs on a signé un contrat ensemble stipulant que jamais l'un de nous ne s'inscrira sur facebook ou autre connerie de camaraderie fantasmé.Et quand on rigole entre nous, on ne se dit pas LOL ni même MDR, non, on pouffe comme des baleines, tous rouges en se mettant des grandes claques dans le dos.D'ailleurs je pense leur dissimuler le plus longtemps possible l'existence de ce blog, il risquerait de se foutre de ma gueule pour un bon moment.Ils sont pas très nouvelles technologies et autres E-machin.

Voilà ce que je peux vous dire de moi en l'état actuel des choses.Je crois que je ne reparlerais plus jamais autant de moi, parce qu'en fait, ce qui m'interesse, c'est les gens en général. Et grâce à mon, ou plutôt mes boulots passionnants, j'en croise pas mal, de tous types. Des brillants, des pathétiques, des bons , des mauvais et même parfois des truands.Ils forment à eux tous une drôle de galaxie de personnages, et ça c'est le véritable aspect intéressant de mon job.

PS : Si une femme (age indifférent) passe par là et à envie que l'on fasse un bout de chemin ensemble pour aller à Pekin, Trouville ou même au monop juste en bas de chez moi, qu'elle laisse son E-mail dans les commentaires.

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